Une semaine radio en l’honneur des valeurs de la République

Chaque année, la Radio2B du lycée Rémi Belleau est active sur la bande 101FM pendant toute une semaine. Cette 6ème édition s’est déroulée du 18 au 22 octobre avec comme fil conducteur les valeurs de la République.


Un événement créé par et pour les élèves

Créée par 4 professeurs du lycée Rémi Belleau et du collège Brossolette, la Radio2B a pour objectif d’encourager les élèves au libre partage de connaissances et de passions. La semaine radio est préparée de la rentrée jusqu’au jour) par une trentaine d’élèves volontaires de tous les niveaux qui viennent à l’atelier radio. Ils sont encadrés par M Hounsou et M Guyot, professeurs au Lycée. Cette semaine est aussi très bien organisée nous explique Oliver Pickworth, un des animateurs principaux du midi “Le morning de 6h à 11h est un moment très convivial pour réveiller l’auditeur, le midi, on a les chroniques plus culturelles et notamment sur les valeurs de la République puis le soiring de 17h à minuit où on est là nour se détendre ».

Photographie de l’atelier radio et de ses deux professeurs encadrants, Jonathan Guyot et Cédric Hounsou lors de la semaine radio.


Les préparatifs sont essentiellement basés sur la formation des nouveaux membres de l’atelier et la création des émissions, mais la semaine de direct est le point culminant de ce projet, nous a expliqué Antoine Viellerobe, un autre animateur du midi. « Certes, le trac est présent en début de semaine mais les élèves sont tous très heureux de participer à cet évènement et en ressortent tous avec une expérience très enrichissante. » Grâce à l’influence de cet événement, Radio2B est accompagnée par des partenaires fournissant des fonds afin de louer un matériel adapté et être encadré par un professionnel pour que la semaine se déroule au mieux.


Une radio aux couleurs de la République

C’était le fil conducteur de cette semaine et les intervenants de qualité n’ont pas manqué ! Les élèves se sont fait un plaisir d’interviewer des personnalités politiques qui ont ainsi pu transmettre leur passion et leur expérience comme Gaëlle Lahoreau, vice-présidente à la Démocratie permanente de la région Centre-Val de Loire. Jean-François Bridet, vice-président à la Biodiversité et des Parcs Naturels de la région. Luc Lamirault, député d’Eure-et-Loir ou encore le sénateur d’Eure-et-Loir, Daniel Guéret. En plus des interviews politiques, de très nombreuses « chroniques de la République » ont jalonné cette semaine. Ce sont trois classes de terminale et de seconde qui ont débattu sur de nombreuses thématiques civiques comme la laïcité, le débat démocratique ou encore la souveraineté nationale. Lors de cette semaine près de 200 élèves ont ainsi mis à l’honneur l’idéal républicain. « Voir des adolescents s’intéresser aux valeurs républicaines et les approfondir est toujours très motivant et inspirant car ils représentent les futurs citoyens de notre société », nous ont confié les professeurs encadrants.

Paul Lapone, élève de 21de, JérémyBattiston de lère STMG, Naïma Mejani, sous-préfète de l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou, Nicolas Sibenaler, proviseur du lycée Rémi Belleau et Cédric Hounsou professeur et encadrant de l’atelier radio lors de la 6e saison de Radio2B on air

Art et culture étaient aussi au rendez vous

Si les valeurs civiques étaient à l’honneur pendant cette semaine, ce projet permet aussi de nombreuses émissions sur des thématiques variées notamment culturelles. Nous avons pu ainsi écouter les traditionnelles émissions musicales comme celle sur la K-pop coréenne. De même, l’art était à l’honneur grâce à la venue de Jérôme François Châtelain, responsable de la Galerie Edmund à Nogent-le-Rotrou et de Panpan célèbre street-artiste percheron. Car ne l’oublions pas l’accès à la culture fait partie des valeurs de notre nation.

Article de Romain Lecleuziat élève de 2nde Saphir et Charles Tricot élève de lève Pourpre

Les Discriminations ; un fléau toujours présent mais de plus en plus combattu

Depuis les années 1970, les débats sur les discriminations font rage. Aujourd’hui, une société nouvelle émerge n’acceptant plus la discrimination et luttant contre toute forme de racisme, de sexisme et contre les stéréotypes et les préjugés qui en sont à l’origine. Dans cet article, nous allons essayer de dresser un bilan des discriminations en France, d’expliquer leurs mécanismes et de poser la question de leur présence dans le milieu scolaire.

Un phénomène généralisé mais en recul

Pour rappel, une discrimination est le fait de traiter un groupe de personnes différemment des autres et d’une manière défavorable. Elle peut être en raison de différences physiques telles que la couleur de peau, le sexe, l’âge ou le handicap mais aussi en raison d’une appartenance religieuse ou ethnique ou de l’orientation sexuelle. La loi française recense 25 critères rentrant dans la définition de discrimination mais certaines études l’ont même démontré selon des critères de poids et de beauté. Le phénomène de discrimination est donc bien plus généralisé dans notre société que ce qu’on pourrait penser car il touche en fin de compte une large majorité de la population. Pourtant de nombreuses personnes ne se pensent absolument pas concernées par cette question. Ce problème semblerait alors en augmentation mais il n’en est rien. Il suffit de voir la condition féminine ou le racisme dans les années 1960 pour se rendre compte que la situation s’est largement améliorée mais notre société, devenant plus égalitaire, est désormais bien plus attentive à ce phénomène.

Discriminations directes et indirectes

La loi française sanctionne lourdement la discrimination quand il s’agit de discrimination directe dans une situation précise telle que l’accès à un service, à un logement ou à un travail et que celle-ci est démontrée. Par exemple, elle peut être punie de 3 ans de prison ferme et de 45 000 euros d’amende pour discrimination à l’embauche mais celle-ci est très difficile à prouver. En France, c’’est le Défenseur des Droits qui a la mission de recevoir ces plaintes. Mais pour mesurer l’effet dévastateur de ces discriminations sur un groupe social dans son intégralité, les études sur les discriminations indirectes ou structurelles sont les plus instructives. On appelle discrimination indirecte les désavantages d’un individu ou d’un groupe d’individus par rapport à un autre. Ce sont elles qui ont permis de dresser ces constats alarmants. A travail égal, une femme touche un salaire 20% plus faible que celui d’un homme ou alors, hasard des chiffres, une personne supposée d’origine maghrébine a 20% de chance en moins d’être embauchée.

Escalier du lycée Rémi Belleau créé en mars 2021 pour sensibiliser les élèves à la lutte contre les discriminations

De la discrimination aux actes de violence

Les discriminations se nourrissent toutes de l’intolérance et des préjugés de la société sur certains individus ou groupes sociaux. Poussés à leur extrême, ils entraînent la forme la plus traumatisante de la discrimination; les agressions verbales ou physiques à caractère racial ou en raison de son appartenance religieuse ou de son orientation sexuelle. En France, chaque année ce sont plus de 1800 menaces ou actes violents antisémites, islamophobes, ou racistes, et antichrétiens qui ont lieu et ces chiffres ont doublé en moins de trois ans. De même, près de 1800 agressions homophobes et transphobes ont lieu chaque année et ce chiffre augmente de 30 % chaque année depuis plus de deux ans. Ces chiffres démontrent l’intensification de l’intolérance et l’augmentation des actes violents. Tout cela combiné à la haine qui se déverse à travers les réseaux sociaux donne la sensation d’une société de plus en plus discriminante.

Discrimination directe et indirecte en milieu scolaire

Les établissements scolaires représentent tout de même des lieux moins touchés par les discriminations directes grâce à l’affirmation de l’école laïque et par un système égalitaire entre les élèves. Cependant, ils restent dans le même contexte que le reste de la société. Ainsi, les incidents à caractères racistes touchent près de 3% des écoliers chaque année. Des discriminations indirectes sont visibles dans de nombreux établissements avec par exemple une perte de diversité entre la classe de 2nde et de 1ère générale. On peut aussi évoquer des préjugés fréquents au sein des lycées notamment le point de vue négatif de certains élèves de section générale sur les élèves en sections professionnelles et technologiques. Les discriminations touchent donc toutes les sphères de la société et affaiblissent les idéaux d’égalité et de fraternité nécessaires à toute vie en communauté. C’est pourquoi la lutte contre celles-ci constitue un enjeu majeur de notre société et chacun peut et même doit y jouer un rôle.

Elise Martineau, élève de terminale Nickel

Une semaine radio engagée contre les discriminations

La semaine radio est un évènement marquant qui rythme l’année du lycée Rémi Belleau. Cette année, il a de nouveau eu lieu du 12 au 16 octobre 2020 et la thématique retenue fût sur les discriminations et la lutte contre celles-ci. Nos journalistes ont eu la chance et le plaisir d’être accueillis dans le studio.

Un atelier innovant qui a su mobiliser tout un établissement

Lors de cette semaine nous avons décidé d’interroger Monsieur Hounsou, professeur de Sciences Economiques et Sociales et co-créateur et encadrant de l’atelier Radio 2B avec Monsieur Guyot, professeur de SVT. Ils portent à bout de bras ce projet depuis plus de 6 ans et M. Hounsou a accepté de revenir sur l’histoire de cette aventure.

En septembre 2014, l’idée fut trouvée de se lancer dans cette dynamique des radios scolaires et pédagogiques et d’y associer le collège Brossolette afin de créer une passerelle entre les deux établissements, d’où le nom radio2B. Quatre mois plus tard, dans un contexte particulier après les attentats de Charlie Hebdo, les premières diffusions radios émergeaient. Désireux de s’exprimer et véhiculer les valeurs de la liberté d’expression, les deux professeurs et les élèves se sont rapidement mobilisés à travers des émissions en direct. Le studio a été inauguré en janvier 2016, et baptisé Jean-Pierre Coffe en l’honneur de son parrainage. Le concept de la semaine de la radio est, quant à lui, né en 2016 avec l’objectif de diffuser des émissions en direct durant toute une semaine. Comme l’explique M. Hounsou, « pour sa cinquième édition, ce sont près de 200 élèves qui se sont mobilisés ainsi que de nombreux professeurs qui créent des projets pédagogiques autour de cet évènement ». Si on prend en compte les aménagements d’emploi du temps par l’administration, les plateaux repas servis à certains élèves en salle de rédaction, on peut vraiment dire que le lycée vit toute une semaine au rythme de la radio.

Une expérience unique qui développe des compétences multiples chez les élèves

M. Hounsou est également revenu avec nous sur le déroulement de cette semaine cruciale pour cet atelier. « Le travail réalisé en amont est réellement conséquent, en effet, les élèves doivent créer la grille d’émissions pour toute la semaine et l’intégralité de leur contenu sachant qu’une semaine radio équivaut à 30 heures de direct. Avec cette crise sanitaire inédite, les conditions de travail étaient différentes cette année, mais toujours pleines de sérieux et de positivité ».

Cette charge de travail cadencée ne nuit en rien à la motivation des équipes. Au-delà de l’aspect technique qui comporte ses spécificités et la maîtrise des outils numériques qu’il faut acquérir, le professeur nous explique que ce qui motive les troupes c’est l’improvisation. Les aléas du direct sont des situations peu communes dans le quotidien du lycée et les élèves pratiquant la radio s’adaptent ainsi rapidement à ces nouvelles conditions et acquièrent des compétences orales tout en développant des sujets larges et variés de leurs choix. « Grâce à la radio, certains élèves arrivent à vaincre leur timidité, à prendre confiance en eux en s’exerçant au débat et à la prestation orale ». Les élèves y ont acquis fluidité, spontanéité et aisance à l’oral. C’est ainsi une très bonne préparation pour le grand oral, cette nouvelle épreuve du baccalauréat et une très bonne expérience pour se préparer aux études supérieures. Au-delà des compétences scolaires, cette semaine a également un but civique primordial. Cette année, cette semaine de la radio avait pour thème, les discriminations. « La lutte contre les discriminations est importante au lycée car c’est à ce moment de notre vie que l’on commence à réfléchir par nous-même mais également à assumer son identité, sa sexualité ainsi que son apparence physique ». De plus, par la thématique des discriminations et par la promotion de la tolérance, nous pouvons sensibiliser les élèves au problème du harcèlement scolaire. « C’était donc naturel de choisir ce thème car l’atelier radio fait partie de la formation citoyenne et la lutte contre les discriminations en est un élément fondamental ».

Laura Danis et Chloé Hamard, élèves de terminale

Une journée pour créer le meilleur site web sur le réchauffement climatique

La 18ème édition des 24h du net plus ultr@ a commencé ce mercredi 18 décembre à 13 H. La consigne est de réaliser en 24h un site internet sur un thème donné. Dix groupes de trois élèves sont en compétition et une ambiance de feu domine pour ce qui va être les heures les plus épuisantes de leur année.

Un concours exigeant où la bonne humeur est de mise.

Le thème retenu cette année suit l’actualité et un centre d’intérêt majeur des élèves de l’établissement : « Urgence climatique : ces îles devenues lanceuses d’alerte malgré elles ». Les participants ont donc eu 24H pour traiter ce sujet complexe. Grâce à des recherches manuscrites et internet, ils ont dû créer un site internet pratique et esthétique en faisant eux-mêmes le codage. Ce concours nécessite donc de multiples compétences, une grande détermination et une cohésion de groupe. Pendant ce temps, la radio du lycée Radio2B couvre l’évènement et diffuse de nombreuses émissions en lien avec le thème posé. En tout, ce sont près de 50 lycéens et une vingtaine de professeurs qui restent 24 H ensemble et une ambiance très conviviale, festive mais aussi studieuse règne comme nous le démontre la joyeuse tablée du repas du soir.

Un concours sur une question urgente !

Le thème de cette année mêlait une étude globale et locale permettant de rendre concrètes les conséquences du réchauffement climatique. Ainsi des élèves ont pu développer l’exemple des Maldives situées en Asie du Sud- ouest au cœur de l’océan Indien et qui possèdent 80% de son territoire à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.

Selon les projections scientifiques, le niveau des océans gagnera entre 80 cm et 2 mètres d’ici 2100 mettant en péril la majeure partie de cet archipel et les 400 000 Maldiviens.

Un dernier défi avant les récompenses.

Les 10 équipes ont dû défendre leur site web à l’oral le jour suivant devant un jury composé de professeurs et de professionnels qui sont eux-mêmes des anciens élèves de l’établissement ayant participé au concours. Ce jury évalue aussi bien l’aspect technique que l’aspect esthétique du site, ainsi que le contenu pour juger si les élèves ont bien traité le sujet. Suite à la délibération, les trois premières équipes ont été désignées et une cérémonie de remise des récompenses a été organisée, avec la présence du proviseur M. Toumoulin et du vice-président de région Harold Huwart. Tous les groupes se sont partagés près de 2000€ de lots grâce au soutien de la MDL et de nombreux partenaires comme la Fnac, Intermarché (Nogent-le- Rotrou), le Crédit Mutuel enseignant, le Rex, le PNRP (Parc Naturel Régional du Perche), la Mairie de Nogent-le- Rotrou, la Région Centre-Val de Loire, et la députée de la circonscription, Laure de la Raudière.

Ce journal a été rédigé par Auréline Gouin, Hugo Dubré, Loïc Marigny et Lucas Chéron, des élèves du lycée qui sont à la fois les reporters et les membres de l’équipe de rédaction. Ils ont, une heure par semaine, choisi les sujets abordés, rédigé les articles et défini l’identité visuelle du journal. Ils sont encadrés par M. Champion, professeur d’histoire-géographie, et soutenus par M. Toumoulin, proviseur de l’établissement et responsable de la publication. Tous les élèves du lycée Rémi Belleau peuvent participer à la création du journal.

Auréline Gouin, élève de terminale
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