Une semaine radio engagée contre les discriminations

La semaine radio est un évènement marquant qui rythme l’année du lycée Rémi Belleau. Cette année, il a de nouveau eu lieu du 12 au 16 octobre 2020 et la thématique retenue fût sur les discriminations et la lutte contre celles-ci. Nos journalistes ont eu la chance et le plaisir d’être accueillis dans le studio.

Un atelier innovant qui a su mobiliser tout un établissement

Lors de cette semaine nous avons décidé d’interroger Monsieur Hounsou, professeur de Sciences Economiques et Sociales et co-créateur et encadrant de l’atelier Radio 2B avec Monsieur Guyot, professeur de SVT. Ils portent à bout de bras ce projet depuis plus de 6 ans et M. Hounsou a accepté de revenir sur l’histoire de cette aventure.

En septembre 2014, l’idée fut trouvée de se lancer dans cette dynamique des radios scolaires et pédagogiques et d’y associer le collège Brossolette afin de créer une passerelle entre les deux établissements, d’où le nom radio2B. Quatre mois plus tard, dans un contexte particulier après les attentats de Charlie Hebdo, les premières diffusions radios émergeaient. Désireux de s’exprimer et véhiculer les valeurs de la liberté d’expression, les deux professeurs et les élèves se sont rapidement mobilisés à travers des émissions en direct. Le studio a été inauguré en janvier 2016, et baptisé Jean-Pierre Coffe en l’honneur de son parrainage. Le concept de la semaine de la radio est, quant à lui, né en 2016 avec l’objectif de diffuser des émissions en direct durant toute une semaine. Comme l’explique M. Hounsou, « pour sa cinquième édition, ce sont près de 200 élèves qui se sont mobilisés ainsi que de nombreux professeurs qui créent des projets pédagogiques autour de cet évènement ». Si on prend en compte les aménagements d’emploi du temps par l’administration, les plateaux repas servis à certains élèves en salle de rédaction, on peut vraiment dire que le lycée vit toute une semaine au rythme de la radio.

Une expérience unique qui développe des compétences multiples chez les élèves

M. Hounsou est également revenu avec nous sur le déroulement de cette semaine cruciale pour cet atelier. « Le travail réalisé en amont est réellement conséquent, en effet, les élèves doivent créer la grille d’émissions pour toute la semaine et l’intégralité de leur contenu sachant qu’une semaine radio équivaut à 30 heures de direct. Avec cette crise sanitaire inédite, les conditions de travail étaient différentes cette année, mais toujours pleines de sérieux et de positivité ».

Cette charge de travail cadencée ne nuit en rien à la motivation des équipes. Au-delà de l’aspect technique qui comporte ses spécificités et la maîtrise des outils numériques qu’il faut acquérir, le professeur nous explique que ce qui motive les troupes c’est l’improvisation. Les aléas du direct sont des situations peu communes dans le quotidien du lycée et les élèves pratiquant la radio s’adaptent ainsi rapidement à ces nouvelles conditions et acquièrent des compétences orales tout en développant des sujets larges et variés de leurs choix. « Grâce à la radio, certains élèves arrivent à vaincre leur timidité, à prendre confiance en eux en s’exerçant au débat et à la prestation orale ». Les élèves y ont acquis fluidité, spontanéité et aisance à l’oral. C’est ainsi une très bonne préparation pour le grand oral, cette nouvelle épreuve du baccalauréat et une très bonne expérience pour se préparer aux études supérieures. Au-delà des compétences scolaires, cette semaine a également un but civique primordial. Cette année, cette semaine de la radio avait pour thème, les discriminations. « La lutte contre les discriminations est importante au lycée car c’est à ce moment de notre vie que l’on commence à réfléchir par nous-même mais également à assumer son identité, sa sexualité ainsi que son apparence physique ». De plus, par la thématique des discriminations et par la promotion de la tolérance, nous pouvons sensibiliser les élèves au problème du harcèlement scolaire. « C’était donc naturel de choisir ce thème car l’atelier radio fait partie de la formation citoyenne et la lutte contre les discriminations en est un élément fondamental ».

Laura Danis et Chloé Hamard, élèves de terminale

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