Nous devions partir le 8 avril mais nous n’avons pu à cause de la compagnie aérienne. Départ donc le 9 avril à 6h30 de Nogent en minibus réservé par le lycée Rémi Belleau à destination de Roissy, puis Cracovie. Transfert en minibus affrêté par le lycée polonais vers Tarnobrzeg, situé 250 km à l’est de Cracovie.
Pendant ce temps, les délégations polonaises, hongroises et espagnoles se sont retrouvées au lycée Le Petit Prince pour une présentation et visite du lycée, une présentation audiovisuelle de la Pologne et un après-midi au lac de Tarnobrzeg pour faire des activités sportives afin de mieux se connaître. L’après-midi s’est terminé par un lâcher de ballons portant les lettres du projet IN MEMORIAM : 
19h30 : nous arrivons (enfin !) à Tarnobrzeg pour assister à un concert de chansons polonaises donné par les élèves de l’école primaire, du collège et du lycée Le Petit Prince, établissement partenaire de notre projet. La directrice, Anita Wozniak, nous a tout d’abord accueillis et souhaité la bienvenue, puis nous avons assisté au concert illustré par des projections d’images en lien avec la seconde Guerre Mondiale et la résistance du Ghetto de Varsovie. Parents d’élèves, enseignants, tous les participants au projet Erasmus In Memoriam et la télévision régionale polonaise étaient présents.
Anita Wozniak, proviseur et Gosia Bukowska, professeure de français chargée de l’organisation du concert
les artistes,
l’assistance
Mardi matin, rendez-vous au lycée Le Petit Prince pour une activité théâtre. Nous devions tous visionner le film « Le Pianiste » avant cette mobilité. L’acteur Yazid Lakhouache nous a demandé de choisir deux mots qui représentaient le mieux ce film (oppression, faim, désespoir, résistance, génocide… par exemple), nous devions les évoquer avec une gestuelle appropriée et l’ensemble du groupe devait reproduire la gestuelle de chaque élève. L’objectif était de travailler ensemble en vue d’une réalisation commune.
Répétition dans le couloir….
Aurore à l’oeuvre !
répétition sur scène…
Présentation en costume : saisissant ! La force des sentiments évoqués nous a tous interpellés !
La troupe au complet
Gwendoline, Aurore, Arthur, Marine, Eden et Mmes Corbin et Ruiz forment notre délégation française
Déjeuner offert par le lycée polonais : soupe, plat en sauce et dessert 
Puis nous avons commencé nos présentations sur le déroulé historique de la 2ème guerre mondiale (par les élèves polonais en anglais et français), la biographie de Marek Edelman, l’un des initiateurs du soulèvement du ghetto de Varsovie et militant soutenant l’action de Solidarité (en anglais et espagnol pour nous), Marek Edelman médecin (élèves espagnols en anglais et français) et la vie dans le ghetto et son soulèvement (élèves hongrois en anglais et français).


Ensuite, grand moment !!! Chaque délégation avait du réaliser un album photo composés d’extraits du roman « Prendre le Bon Dieu de Vitesse » d’Annah Krall (qui reprend ses entretiens avec Marek Edelman) et les illustrer de photos.
4 merveilleux albums, vote et acclamations : nos amis hongrois ont gagné !
Nous avons terminé cette journée avec les présentations de l’enquête menée dans chaque pays sur le ghetto de Varsovie, sur un échantillon de 100 personnes : 75% savent ce qu’est le ghetto de Varsovie, 80% pensent qu’il existe encore des ghettos dans le monde, 55% ont entendu parler de ce ghetto à l’école, 20% à la télévision, 15% grâce à un film. Les principales raisons évoquées pour l’existence de ghettos sont la dictature, la guerre, le racisme, la xénophobie, la misère. Les personnes interrogées pensent qu’il existe des ghettos au Mexique, aux USA, dans les pays de l’Est, en France, en Afrique et dans les pays islamiques.
Arthur commente les résultats
Chacun est ensuite reparti avec son/sa correspondant/e pour une soirée en famille.
Mercredi 11 avril : Journée à Varsovie ! Départ à 6h00 en bus pour une arrivée à 10h30 près du musée Polin (musée de l’histoire des Juifs polonais) après une traversée de la ville en bus.
Bavardage en route…
Photo souvenir devant le musée
Marine, Gwendoline, Arthur, Eden et Aurore, accompagnés de Mme Ruiz et Corbin dans le hall immense du musée.
Les explications et la muséographie étaient claires et riches. Nous comprenons mieux maintenant comment tant de gens ont pu être amenés à croire que, seul un groupe de personnes pouvait être responsable de tous leurs maux, la misère et le populisme ont eu des conséquences terrifiantes.
Peinture commémorant le combat de Marek Edelman au sein du ghetto
Nous avons pique-niqué devant le musée, au soleil, puis marché jusqu’au monument commémoratif de l’Umschlagsplatz, lieu où les juifs montaient dans les trains pour Treblinka. Le parcours était jalonné de stèles commémorant la mémoire des personnes disparues. Ce quartier est occupé par des grands blocs d’habitation aujourd’hui.

Yiia mimant l’horreur sur l’Umschlagsplatz 
Temps libre dans la vieille ville
Cathédrale où officiait Jean Paul II avant de devenir Pape. Son soutien à la population lorsque le parti Solidarité ébranlait le totalitarisme existant reste profondément ancré dans le coeur des polonais aujourd’hui.
Retour à Tarnobrzeg à 21h30 après une journée passionnante !
Le jour suivant sera plus émouvant, nous nous rendons à Majdanek, camp d’extermination situé près le Lublin.
impressionnante entrée du camp
Visite guidée en anglais
dans les baraquements
toutes ces chaussures ont appartenu aux déportés morts dans ce camp, femmes, enfants, hommes… 80 000 personnes !
Dortoir où s’entassaient les prisonniers

Même dans les camps, certains ont fait preuve de résistance !
Déjeuner offert par le lycée polonais dans une auberge située à l’orée de la forêt Janowskie au sein de la quelle 3 000 soldats (résistants polonais et soldats russes très entraînés) ont résisté à 30 000 soldats nazis (14 & 15 juin 44), puis transfert en camion jusqu’à une statue commémorant ces combats.


Wojciech Marciniak traduit les Marine et Inez, sa corres
explications historiques
Français et espagnols…
Retour vers Tarnobrzeg et en famille et, dès le lendemain, route vers Cracovie !
Arrêt dans une auberge pour que les élèves fassent le compte-rendu de cette mobilité en groupes multilingues + déjeuner : nous avons goûté une spécialité locale, les pierogis
sorte de raviolis au fromage, à l’oignon, à la viande… délicieux !
Visite guidée de Cracovie sous la pluie ! ici la Halle aux Draps (marché couvert), nous avons suivi la voie royale
et visité le château du Wawel.
les enseignants : Mmes Adamik, Beladi, Tarnowska, Corbin, Ruiz, Juan Perez, Jover Celdran, MM. Lakhouache et Stepien devant le chateau Wawel.
Vers 17h30 : nos amis polonais reprennent le chemin du retour après de chaleureux remerciements et mille embrassades !!! Beaucoup d’émotion !
Les trois autres délégations sont hébergés dans un hôtel situé à l’orée du quartier juif. Dîner en ville à la charge de chaque délégation.
Samedi 14 avril matin, départ à 7h15 du groupe français à destination d’Auschwitz-Birkenau. Visite guidée en anglais. Nous avons tout d’abord pris un minibus près de l’hôtel, puis un bus dans lequel nous avons pu visionner un film expliquant le contexte historique ayant permis l’émergence de ces camps.
Nous avons franchi ce portail tristement si célèbre…
Plus nous avancions dans la visite, plus l’horreur devenait intolérable, cette liste présente le décompte des tués, torturés, morts de faim, de maladie dans ce camp : 1 300 000 personnes furent déportées dans ce camp, 1 100 000 Juifs, 150 000 Polonais, 23 000 Tziganes, 15 000 prisonniers de guerre Russes et 25 000 prisonniers d’autres groupes ethniques. N’oublions pas, n’oublions jamais ! N’oublions pas ce qui a rendu possible cette horreur…
Nous avons ensuite pris une navette pour rejoindre le site de Birkenau. Tous les déportés ont roulé sur ces voies…

Les fours ont été détruits par les nazis avant la libération des camps pour effacer les preuves, des stèles rédigées dans une vingtaine de langues, celles des déportés de ce camp, ont été posées à cet endroit, leur message raisonne comme « un avertissement » contre la barbarie pour les générations futures.
A la fin de la visite, Eden questionne le guide, elle n’arrive pas à comprendre pourquoi personne n’a réagi à l’époque…
Nous sommes revenus à Cracovie, il a nous a fallu un moment pour nous remettre de cette visite. Aucun d’entre nous ne l’oubliera. Tout le monde devrait venir voir ces camps, les gens comprendraient mieux.
Dernier moment à Cracovie… avant de prendre l’avions qui nous ramène à Roissy, puis le taxi pour rejoindre Nogent le Rotrou. Au revoir ! Bye ! Adios !


Il remercie les participants et souligne la qualité et l’exigence de ce projet qu’il qualifie lui-même de « difficile mais important à notre époque »
professeur d’anglais du lycée Rémi Belleau, établissement pilote, dresse le bilan de ce projet, en rappelant que la totalité des actions étaient financées par l’Union Européenne, que le thème principal (devoir de mémoire) a été respecté à chaque étape du projet. Elle poursuit en ajoutant que ce projet est bien sûr bénéfique aux élèves (plus d’autonomie, d’estime de soi, meilleure maîtrise de langues étrangères et des TICE, projets plus ambitieux, plus grande ouverture d’esprit…) mais aux établissements scolaires également (ouverture internationale précieuse pour la renommée des lycées, ouverture culturelle) et aux enseignants (enrichissement culturel et professionnel, liens d’amitié). Elle conclut en ajoutant que ce projet a été une formidable aventure humaine.
Chaque enseignant présente ses conclusions, son avis quant à ce projet face à la caméra des élèves hongrois : Madeleine Beladi, Erika Adamik et Violetta Nemeth, professeures de français.
Présentation théâtrale d’extraits du Petit Prince de St Exupéry par les élèves de première année de français
Tous les élèves participants à cette mobilité devant l’exposition dédiée à Jean Moulin
Laura et Geogiana, ci-dessous Ariadna et les participants

Intervention de M. Champion, professeur d’histoire, sur les racines communes des peuples européens et la formation de l’Europe
Judit, Madeleine et Iza, professeures de français en Hongrie et Pologne.

, activité suivie par la projection du film Les Héritiers (une classe de lycée professionnel de Créteil participe au concours de la Résistance et gagne le premier prix) suivie d’un échange entre les élèves du groupe Erasmus.

l’assistance
Intervention de M. Huward
En sortant, nous avons bien sûr visité la cathédrale et sommes revenus à Nogent pour 18H00.


Salle des portraits : tous ces enfants ont disparu dans les camps….
Un peu de marche à pied jusqu’à Notre Dame de Paris nous a permis de nous remettre de nos émotions. Nous avons visité la cathédrale et poursuivi notre visite en bus…. sans oublier la Tour Eiffel !
Comédie musicale « Grease » pour terminer la journée sur une note plus gaie et compréhensible de tous !
les enseignants polonais et espagnols inspirés par l’affiche !





et un cimetière polonais où nos amis ont retrouvé plusieurs tombes portant des noms connus. Un moment fort de recueillement pour tous.
Groupes multilingues
Tous les participants à l’émission Radio 2B !
Adios amigos !
Jeudi 7 juin : un taxi nous conduit à l’aéroport de Beauvais où nous prenons un vol pour Budapest. C’est la première fois que certains d’entre nous prennent l’avion… joie, appréhension…
Le témoignage de Forgacs Janos sur les conditions de détention et de vie dans les camps de concentration (il fut prisonnier à Auschwitz). Elles étaient horribles, inhumaines. Pendant 30 ans, il n’a pas pu en parler, c’est seulement quand sa petite fille lui a demandé à plusieurs reprises de lui raconter ce qui s’était passé qu’il a commencé à dire ce qu’il avait vécu. Il ne ressent plus de haine, il est apaisé maintenant mais il insiste sur le fait qu’il faut être vigilant, tout ce qui s’est produit peut se reproduire.
Nous avons présenté la vie d’Imre Kertesz en anglais et espagnol, le groupe hongrois s’est chargé du contexte historique et politique en français et anglais, les hongrois de l’analyse du roman Etre Sans Destin en français et anglais. Ensuite, chaque groupe a commenté un chapitre de l’oeuvre d’Imre Kertesz.
Près de la synagogue
Place de la liberté, histoire hongroise en deux versions
quartier juif « Godzu Ardu » devenu quartier à la mode et animé le soir
Le Parlement avec le pont des chaines en arrière plan





Sculpture représentant le Rideau de Fer
Agathe et Anaïs sur écoute
Agathe, Anaïs et Max dans la salle des audiences où se déroulaient le procès truqués et perdus d’avance
Portraits des personnes disparues
Ces chaussures en métal commémorent les juifs jetés dans le Danube lors de la Seconde Guerre Mondiale


Le Parlement toujours…. véritable emblème de Budapest !
et celle du jardin du souvenir
Ballet « Blanche Neige » au théâtre Erkel pour teminer cette formidable journée ! Un véritable orchestre jouait dans la fosse, c’était extraordinaire ! Nous n’avions jamais vu de ballet auparavant…



Laura et Angélique
Océane et Manon
Carlos Brotons a commenté les lieux de mémoire d’Alicante
Ici le marché
où, le 25 mai 1938, un bombardement des nationalistes a fait 300 victimes civiles
Visite du château qui servait de prison 
Manon et Laura
Mmes Nemeth, Jarecka, Tarnowska, M. Antonio Lopez Cruces, Mme Corbin devant l’exposition Miguel Hernandez
et dégusté la pericana, repas de guerre à base de poisson séché ! 
Chaque lycée devait concevoir une affiche de propagande républicaine pour un concours, voici la nôtre…
… mais ce sont les équipes polonaise et hongroise qui ont gagné ! Congratulations ! Bravo !
L’après-midi, visite des refuges de
guerre place Seneca. Visite impressionnante ! Nous sommes allés dans les refuges et nous nous sommes blottis dans un coin alors que retentissait une explosion !
Le lendemain, nous avons poursuivi nos présentations en anglais, espagnol et français sur la Nueve, ce bataillon de 160 soldats dont 146 étaient de jeunes républicains espagnols décidés à rejoindre le Gal Leclerc pour libérer la France du nazisme. Chaque groupe d’élèves devait présenter la vie d’un soldat de la Nueve et son parcours.
Poèmes de Miguel Hernandez chantés par le groupe Rapsodia sobre Miguel Hernandez
Commentaire du poème
la chorale du lycée, sous la direction du professeur de musique, a chanté ses poèmes
Traduction par Mme Ruiz
Les participants…. quel soleil !
Cette exposition présente les ressentis des enfants au travers de leurs dessins.
Lieux où étaient situées les colonies
les enseignants participants devant les dessins de l’exposition, Mmes Jarecka, Sanz, Ruiz, Beladi, Tarnowska, Corbin, Juan Perez, Delgado et M. Ramon Galdran, membre de la Commission pour la Récupération de la Mémoire Historique.
Discours de Maria José Espuch, 1ère adjointe au Maire d’Alicante, traduit par Mme Ruiz 
Visite du quartier de San Isidro où les habitants ont illustré les poèmes de Miguel Hernandez sur les murs de leur maison en hommage au poète 

Dernières minutes à l’aéroport
Cette première réunion visait à mieux se connaître, faire le point sur le démarrage du projet dans les différents lycées et convenir des actions à mener (évaluations de début en langue, TICE et savoir être, activités préparatoires à la première mobilité en Espagne) M. Toumoulin, proviseur, présente le logo du projet IN MEMORIAM choisi parmi différentes propositions faites par les 4 lycées participants.
M. Toumoulin, Mme Armanier-Moutous, Mmes Corbin, Ruiz, Sanz Cantala Piedra, Beladi, M. Plank
Présentation des élèves de 1ère L1 à Mme Wozniak, Bukowska, Beladi et M. Plank
Accueil par M. Huvart, maire de Nogent le Rotrou
Visite du chateau de Nogent (Mmes Ruiz, Juan Perez, Bukowska, Corbin, Beladi, Sanz Cantala Piedra et Wozniak)
Anniete est en Volontariat International à Orléans et
témoigne de son expérience

Océane et Marine
Clémence et Jessica