Entraînement au grand oral ; le lycée Rémi Belleau a la langue bien pendue !

Depuis la nouvelle réforme du baccalauréat, l’ultime épreuve de l’année de terminale est un grand oral où les élèves doivent démontrer la maîtrise d’un sujet préparé et surtout leur aisance à l’oral et leur capacité à être éloquent. Afin de préparer au mieux les élèves du lycée Rémi Belleau à cette nouvelle épreuve, des professeurs et la direction de l’établissement ont développé de nombreux ateliers.

Le grand oral ; une nouvelle épreuve basée sur l’éloquence et qui peut inquiéter certains élèves

Le grand oral est une épreuve du Bac dont l’objectif est d’évaluer la capacité d’un candidat à prendre la parole en public et de convaincre un jury grâce à l’argumentation de ses idées. Il s’agit donc d’une épreuve qui demande à l’élève de bien problématiser son sujet afin de démontrer ses capacités de réflexion et d’être ensuite capable de défendre son raisonnement grâce à son éloquence. Les deux questions préparées doivent porter sur chacune des deux spécialités de l’élève, et éventuellement sur les deux spécialités de manière transversale. Le jury sélectionne l’une d’entre elles. Le Grand Oral se déroule avec les notes écrites lors des 20 minutes de préparation et debout. L’épreuve représente un coefficient 10 en voie générale et 14 en voie technologique.

Un atelier théâtre pour dépasser sa timidité

Les élèves de terminale générale et technologique se sont donc vus proposer deux ateliers afin de prendre confiance en eux et développer leurs compétences orales. Ils ont bénéficié de l’intervention d’un comédien afin de se préparer au Grand Oral. Ces deux séances de deux heures par demi-groupe avaient pour but que les élèves prennent confiance en eux à l’oral en faisant des exercices de prise de parole sans barrière et des scénettes farfelues et extrêmes afin qu’ils s’affirment et arrêtent de se soucier du regard de l’autre. Cet atelier a permis à certains élèves intimidés d’aller beaucoup plus loin et de briser leur coquille.

Des interventions d’avocats afin de gagner en méthode et en éloquence

Des interventions d’avocats ont été également organisées par le proviseur, M. Sibenaler. Après des explications et des échanges sur leurs parcours et leur métier, les avocats ont fait passer certains élèves à l’oral sur des sujets préparés à l’avance. Les lycéens ont, en effet, travaillé sur diverses questions de société tirées du programme d’enseignement moral et civique de terminale et devaient préparer des notes pour pouvoir défendre leur point de vue pendant trois minutes. Ils ont ainsi traité des sujets comme “Faut-il rendre le droit de vote obligatoire ?”. Les élèves passaient à l’oral et l’avocat prodiguait alors des conseils précieux et des méthodes pour structurer et assurer leur prise de parole.

Progresser à l’oral grâce au slam

Un dernier atelier a été mis en place pour la classe de terminale Argent grâce au «projet slam» de M. Guyot, professeur de sciences de la Vie et de la Terre. Pour la deuxième fois, il a fait appel à un intervenant extérieur ; Karim Feddal qui est slameur et Street artiste. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, le slam est une discipline qui consiste à déclamer un texte souvent poétique avec des rythmiques et des tons. Pendant quatre séances de deux heures, les élèves font différents exercices servant à améliorer leur éloquence, leur posture ou leur capacité à interagir. Les élèves ont dû réaliser un oral sur différents sujets comme “En quoi le voyage permet-il de développer une ouverture d’esprit ?” Cela ressemble volontairement au Grand Oral mais les élèves devaient y incorporer une partie poétique. Après l’entraînement, une ultime séance de 4 heures de concours d’éloquence est organisée où chaque élève de la classe traite soit une thématique poétique, d’une de leur spécialité ou défend son projet d’orientation. Tous les élèves ont dit avoir pris plaisir à faire cet atelier et que ça leur avait permis de bien s’entraîner à l’oral. Les plus timides ont même confié que le slam leur avait permis d’avoir moins peur.

Article de François Liziard et de Gabin Chevalier

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